Les sanctions américaines contre sept oligarques russes proches du président Vladimir Putin ainsi que 12 sociétés qu’ils contrôlent ont effacé des milliards de dollars du marché boursier russe la semaine dernière et incité la crainte que l’économie russe qui tourne déjà au ralenti soit poussée dans une récession.

L’indice de référence des marchés boursiers de la Russie, l’indice MOEX Russie, a plongé d’environ 9 %, tandis que le rouble a reculé de près de 4 % contre le dollar américain après l’annonce des mesures par le Département du Trésor.

Les mesures ont constitué une tentative par les États-Unis de pénaliser les proches de Putin pour leur ingérence présumée dans les élections américaines de 2016, en plus des actes hostiles continus en Ukraine et en Syrie. Elles font suite à une série d’expulsions diplomatiques aux États-Unis, contrées par la Russie, après la récente tentative d’empoisonnement d’un espion russe et de sa fille en Angleterre par le Kremblin.

Les craintes chez les investisseurs de ne plus être en mesure de détenir certains titres russes ont déclenché des ventes massives d’actions. Certains analystes craignent l’établissement d’un précédent selon lequel n’importe quelle société russe pourrait être ciblée à l’avenir étant donné que des grandes sociétés cotées en bourse ont été ciblées pour la première fois.

Même si le marché russe a connu une certaine reprise et semble s’être stabilisé depuis la chute initiale, une autre crise a émergé, tandis que le président Trump se préparait à répondre à l’utilisation présumée d’armes chimiques sur des civils syriens dans un secteur où les forces russes se battent de la part du président al-Assad. Trump a suggéré que la Russie partage peut-être la responsabilité de l’attaque avec al-Assad.

La Russie et les États-Unis ont d’abord convenu d’un pacte à propos de la zone de sécurité en Syrie lors de la rencontre du G20 de l’été dernier. L’entente à l’époque était considérée comme un pas en avant pour mettre fin à la guerre civile dévastatrice en Syrie. Toutefois, après l’attaque chimique présumée à Douma, ville contrôlée par les rebelles, le président Trump a mis en garde la Russie de se préparer à des tirs de missile sur la Syrie, tandis que le président Putin s’est engagé à protéger les forces gouvernementales.

La Russie nie la participation de ses alliés syriens dans les attaques chimiques, qui ont couté des dizaines de vies. Toutefois, la promesse de représailles de Trump a de nouveau ébranlé les marchés de Moscou. L’indice MOEX a reculé de près de 3 %, tandis que le rouble russe a chuté à un plancher des 16 derniers mois et les prix du pétrole ont atteint un sommet des deux dernières années.

Les préoccupations relatives à la réponse possible des États-Unis accroissent l’incertitude des investisseurs face à une Maison-Blanche déjà imprévisible.

Nos fonds

Un certain nombre de nos stratégies comportent une exposition aux questions liées à la Russie, comme le montre la Figure 1. Dans les fonds où l’exposition est la plus importante, nous sommes légèrement surpondérés par rapport à l’indice de référence. Même si nos fonds ne comportent aucune exposition aux sociétés visées par les sanctions initiales, d’autres actions russes des fonds SEI ont reculé de concert avec l’indice russe élargie.

Toutefois, nous croyons que notre méthode diversifiée sert bien les investisseurs et réduit l’impact de l’incertitude en Russie. Nous restons assidus dans l’évaluation des occasions d’investissement tandis que les marchés financiers réagissent à la nouvelle.

Comme toujours, les investisseurs devraient étudier attentivement les possibilités d’investissement et choisir leurs placements en fonction de leurs besoins et de leurs objectifs individuels.

Figure 1: Exposition des fonds à la Russie au 31 mars 2018

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