Les ventes massives et rapides font en sorte que les craintes masquent la réalité. La chute des marchés boursiers mondiaux qui a commencé à la mi-février a été définie en termes qui ont fait les manchettes, en liant les conditions des marchés financiers à l’épidémie de COVID-19 — et en ignorant les détails sous-jacents à propos du comportement des différentes parties du marché.

Nous pouvons explorer cette situation plus nuancée en examinant les performances sectorielles du marché boursier mondial. Même s’il est impossible de conclure avec certitude que les actions continueront de baisser et dans quelle mesure, une analyse sectorielle montre que les différents segments du marché doivent affronter diverses pressions qui vont au-delà de l’endiguement de la COVID-19.

Les secteurs défensifs ont moins reculé

Malgré les chutes globales récentes, les secteurs défensifs traditionnels (biens de consommation de base, soins de santé, services de télécommunications et services publics) ont mieux résisté, conformément aux attentes. La Figure 1 montre le repli de chaque secteur depuis le sommet des cours en 2020 jusqu’au 16 mars, ainsi que la date de leur niveau le plus élevé.

Notamment, la technologie de l’information a subi seulement un repli modéré, bien qu’elle ait été le secteur le plus performant depuis le début de l’année, avant le repli.

Les autres secteurs ont reculé nettement plus

Les secteurs cycliques (consommation discrétionnaire, matériaux et industrielles) ont chuté plus fortement que les secteurs défensifs. Le secteur des matériaux, en particulier, n’a pas réussi à atteindre un nouveau sommet en 2020.

Les services financiers — même s’il ne s’agit pas d’un secteur cyclique — ont enregistré des résultats assez faibles. Les taux d’intérêt élevés sont généralement avantageux pour les sociétés financières, qui peuvent ainsi augmenter leurs marges nettes d’intérêt. Les taux d’intérêt ont chuté partout dans le monde depuis le début de l’année, et ont atteint des planchers historiques, alors que le repli du marché boursier s’est accéléré, ce qui a placé beaucoup de pression sur les services financiers.

Le secteur de l’énergie

Les inquiétudes des investisseurs à propos des retombées économiques de plus en plus importantes ont été aggravées par la rupture de l’OPEP+ (soit l’Organisation des pays exportateurs de pétrole, ou OPEP, dirigée par l’Arabie saoudite — plus la Russie) pendant la première semaine de mars. Le cartel élargi, qui a réussi à stabiliser les prix du pétrole après leur baisse du milieu de 2014 au début 2016, a essentiellement dicté les conditions de l’offre dans le marché (avec les producteurs américains non alignés) au cours des cinq dernières années. Apparemment, la Russie n’a pas accepté les plans de l’Arabie saoudite pour une réduction de la production partagée visant à stabiliser les prix face à la baisse de la demande. L’Arabie saoudite a réagi en augmentant sa production.

Même si cette décision peut sembler contraire à la logique — et qu’elle a entraîné la plus grande chute des prix du pétrole en une journée depuis 1991 — l’objectif semblait être de mettre hors service les producteurs à coûts élevés. De fait, dans l’ensemble, le secteur de l’énergie ne s’est jamais complètement remis de l’effondrement des prix de l’énergie qui a commencé en 2014 : le secteur de l’énergie dans l’indice MSCI Monde a atteint un sommet historique en juin 2014, et a reculé d’environ 70 % jusqu’au 16 mars 2020.

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Point de vue de SEI

Nous sommes conscients de l’impact que peuvent avoir sur le tempérament des investisseurs les ventes massives et soutenues de titres en bourse. Un examen plus approfondi des conditions dans les différents secteurs du marché peut aider à rappeler que les grands titres ignorent souvent l’essentiel. En gardant cela à l’esprit, nous pouvons observer des raisons d’être optimistes dans certains secteurs du marché boursier avec une combinaison d’explications pour les conditions volatiles dans d’autres secteurs.

Il est impossible d’ignorer les conditions difficiles des dernières semaines, car les performances ont été similaires dans les marchés développés et émergents. La Figure 2 montre les reculs dans les secteurs des marchés émergents, qui ont en général commencé plus tôt (outre les soins de santé et les services de télécommunications), car la lutte de première ligne de la Chine contre l’épidémie de COVID-19 a eu un impact considérable sur les résultats des marchés émergents.

Les performances divergentes des différents secteurs à travers le monde illustrent l’importance d’adopter une approche diversifiée en matière d’investissement. Un portefeuille d’investissement concentré dans les secteurs les moins performants aurait entraîné des résultats nettement pires qu’un portefeuille plus largement diversifié.

Pour ce qui est de l’avenir, il y a deux façons de réagir à la situation actuelle : s’en tenir à son plan à long terme ou vendre.

Nous croyons qu’il est très peu avisé de vendre pour plusieurs raisons. Premièrement, il est tout à fait possible que les actions se rapprochent plus d’un plancher que d’un sommet. Si vous avez conservé vos placements jusqu’à maintenant, vous avez déjà supporté une grande partie du recul. Deuxièmement, si vous décidez de vendre, quand réinvestirez-vous ? Si vous ne pouvez pas fournir de réponse réaliste à cette question, il est probablement préférable de rester patient et de vous en tenir à votre plan à long terme en prévision de la reprise éventuelle. Il est préférable de conserver la plus grande partie de son portefeuille que de vendre à bas prix aujourd’hui et de racheter à des prix plus élevés plus tard.

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