Les tensions commerciales ont augmenté après l’annonce par le président américain Donald Trump que les tarifs sur l’acier et l’aluminium en provenance de la Turquie seraient doublés, en tant que conséquence de l’impasse diplomatique liée à l’emprisonnement d’un citoyen américain. La situation a provoqué l’effondrement de la nouvelle lire turque d’après 2004 qui a atteint un plancher record par rapport au dollar américain et à la plupart des autres devises. La lire a quelque peu repris du terrain. Toutefois, elle reste en baisse de près de 40 % pour l’année, tandis que les rendements obligataires ont nettement augmenté et que les réserves de devises se sont contractés entraînant la Turquie au bord de la crise financière. Les actifs à risque mondiaux ont reculé de concert, avec des reculs prolongés dans les marchés émergents. Le mercredi 15 août 2018, la Turquie a riposté en doublant les taxes d’importation sur les biens américains. Le jeudi, la lire a enregistré une reprise après que Qatar a annoncé 15 milliards de dollars de financement pour la Turquie.

La situation en Turquie a ravivé les préoccupations à propos du secteur financier de la zone euro, et a entraîné des ventes massives d’actions bancaires en raison de leur exposition aux prêts turcs. Les plus importants prêteurs de l’Europe sont impliqués, et les organismes de réglementation ont émis des mises en garde à propos de la faiblesse accrue de la lire turque qui pourrait entraîner des défauts de paiement sur les prêts étrangers. Une devise faible exacerbe les conditions en faisant en sorte qu’il est plus difficile pour les sociétés turques endettées de rembourser leurs prêts libellés en monnaies étrangères. Les banques turques doivent rembourser environ 7,6 milliards de dollars en obligations d’ici la fin de l’année prochaine.

Notre point de vue

La Turquie ne représente que 1,5 % du produit intérieur brut mondial et 0,8 % de la capitalisation des marchés boursiers partout dans le monde (selon sa représentation dans l’indice MSCI monde tous les pays).
Même si la crise en Turquie pourrait se répercuter dans les marchés mondiaux, nous ne prévoyons aucune perturbation importante à long terme.

Les difficultés de cette nature nous rappellent l’importance de la diversification. Nous croyons qu’une approche diversifiée de construction de portefeuille peut aider à limiter les répercussions des chocs liés à des pays ou des régions en particulier. Il est donc important que les investisseurs examinent attentivement toutes leurs options d’investissement et effectuent des sélections qui conviennent à leurs besoins et objectifs individuels.

Contexte

Les difficultés financières de la Turquie étaient présentes avant les menaces tarifaires récentes; il ne s’agit que de la goutte d’eau qui a fait déborder le vase et entraîné le gouvernement turque en mode de gestion de crise. Le président Recep Tayyip Erdogan a été réélu à la fin juin, ce qui lui a permis de consolider son emprise sur les institutions turques avec de nouveaux pouvoirs associés à l’élaboration de politiques en raison du référendum constitutionnel de 2017. Il s’est montré peu intéressé par l’indépendance de la banque centrale et a tendance à favoriser les politiques qui accordent la priorité aux investissements intérieurs plutôt qu’à la stabilité financière. De ce fait, la Turquie est aux prises avec un niveau élevé de dettes étrangères, un important déficit du compte courant et des coûts d’emprunt en hausse. Le tout menace d’ébranler le système financier et l’économie de la Turquie.

L’exposition au risque totale des banques américaines à la Turquie (soit les réclamations, les produits dérivés, les garantis et les engagements de crédit) ne totalisait qu’environ 33 milliards de dollars à la fin du premier trimestre de 2018, selon la Banque des règlements internationaux. Environ 0,5 % des réclamations étrangères totales des banques américaines sont à risque en Turquie.

Nos portefeuilles

Notre Fonds d’actions marchés émergents et notre Fonds mondial de gestion de la volatilité (Canada seulement) comportent de petites surpondérations en Turquie.

Le Fonds EAEO détient de petites expositions hors indice de référence en Turquie.

L’exposition de l’indice de référence (composé à 50 % de l’indice d’obligations de marchés émergents JP Morgan et à 50 % de l’indice d’obligations gouvernementales des marchés émergents JP Morgan) n’était que légèrement supérieure à 4 % dans les titres de créance et à 2,5 % dans la lire turque au 31 juillet 2018. Les sociétés turques représentent environ 0,70 % de l’indice MSCI marchés émergents, 0,17 % de l’indice Monde tous pays hors États-Unis et 0,08 % de l’indice MSCI Monde.

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Définitions des indices :

Indice MSCI Monde tous les pays : L’indice MSCI monde tous les pays est un indice pondéré selon la capitalisation boursière qui regroupe plus de 2 000 entreprises et est représentatif de la structure boursière de 48 pays développés et émergents en Amérique du Nord et du Sud, en Europe, en Afrique et dans le bassin du Pacifique. L’indice est calculé en fonction du réinvestissement des dividendes nets en dollars américains.

Indice MSCI monde tous pays hors États-Unis : L’indice MSCI monde tous pays hors États-Unis inclut les marchés émergents et les marchés développés, mais exclut les États-Unis.

Indice MSCI marchés émergents : L’indice MSCI marchés émergents est un indice à fluctuations libres, pondéré en fonction de la capitalisation boursière conçu pour mesurer le rendement des actions des marchés émergents mondiaux.

Indice MSCI monde : L’indice MSCI monde est un indice à fluctuations libres pondéré en fonction de la capitalisation boursière conçu pour mesurer le rendement des marchés boursiers des marchés développés. L’indice MSCI monde est composé des indices des pays de 24 marchés développés.

Indice d’obligations de marchés émergents JP Morgan : L’indice d’obligations de marchés émergents JP Morgan est un indice de rendement total pondéré en fonction de la capitalisation boursière pour les obligations de marchés émergents libellés en dollars américains, y compris la dette souveraine, la dette quasi souveraine, les prêts, les euro-obligations et les obligations Brady.

Indice d’obligations gouvernementales des marchés émergents JP Morgan : L’indice d’obligations gouvernementales des marchés émergents JP Morgan fait le suivi de la performance des titres de créance externes (dont les obligations Brady libellées en dollars américains et autres devises externes, les instruments des marchés locaux, les prêts, les euro-obligations et les obligations Brady) dans les marchés émergents.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Renseignements importants

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