Compte tenu de la volatilité et de l’incertitude continues entourant la pandémie de COVID-19, notre équipe d’investissement a fourni des réponses aux questions à propos de nos perspectives actuelles du marché :

Que pensez-vous de la propagation continue de la COVID-19 partout dans le monde de ce qu’elle signifie pour l’économie mondiale ?

Selon nous, la COVID-19 constitue un événement de type cygne noir qui a radicalement changé les perspectives économiques. Nous croyons que la reprise dépendra de la manière dont le virus sera contenu.

La Chine (d’où provient la COVID-19) devrait se stabiliser et s’améliorer. Les mesures draconiennes adoptées par le pays pour enrayer l’épidémie (après une réaction initiale lente) se sont avérées très efficaces. Le pays a signalé relativement peu de cas depuis la fin de février (d’après les données du 14 mars 2020 de l’Université Johns Hopkins). La Corée du Sud a également réussi à réduire son taux de cas signalés.

Par contre, le virus continue sa propagation rapide en Europe (particulièrement en Italie) et commence à peine à s’implanter aux États-Unis. Nous croyons que l’Union européenne doit prendre des mesures nettement plus énergiques qu’elle ne l’a fait pour freiner la propagation. Pour ce qui est des États-Unis, nous nous attendons à ce que le pays prenne des mesures assez draconiennes pour que sa trajectoire de nouveaux cas ressemble plus à celle de la Corée du Sud que de l’Italie.

Lorsque nous pourrons observer un point d’inflexion dans le nombre de cas au niveau mondial, il s’agira d’un élément catalyseur pour une reprise et une normalisation des marchés. Nous suivrons la courbe mondiale de cas au jour le jour, tandis que le nombre de cas en Europe et aux États-Unis continue d’augmenter.

Nous croyons que nous réussirons à passer au travers de cette période de forte baisse des marchés. Le tout dépend de la trajectoire du virus, de la robustesse de la réponse des gouvernements et de l’ampleur du choc économique. En 2008, les marchés se sont redressés après des niveaux survendus, ce qui nous rassure. Une baisse en cours d’année, même si elle est douloureuse, fait partie intégrante de l’investissement en bourse. Une grande partie de la baisse s’est déjà produite et nous pensons qu’une reprise pourra avoir lieu.

Quels sont les dommages causés à l’économie mondiale jusqu’à présent ?

La réponse à cette question change tous les jours. Les données de la semaine se terminant le 13 mars 2020 sont déjà dépassées. Par contre, nous pouvons affirmer avec certitude que les marchés américains, mondiaux et émergents sont tous entrés en territoire de marché baissier. La question est de savoir où nous nous dirigerons ensuite.

L’économie mondiale s’améliorait juste avant que tout cela ne commence, comme l’illustrent les indicateurs économiques de l’Organisation de coopération et de développement économiques (conçus pour anticiper les tournants de l’activité économique). Au 10 février 2020, plus de 50 % de ces indicateurs affichaient des augmentations d’un mois à l’autre. Même si l’économie mondiale était sur la voie d’une amélioration pour 2020, les données pour mars afficheront probablement un repli spectaculaire. Nous croyons que tous les pays seront touchés.

La Chine a été durement touchée en février, avec une forte baisse de son indice des directeurs d’achats de l’industrie manufacturière. Sur 12 mois, les ventes de détail au pays ont chuté de plus de 20 % et la production industrielle s’est contractée de plus de 13 %. Nous apprenons que le pays a relancé sa production, et espérons une forte reprise à partir du mois d’avril.

Aux États-Unis, plusieurs industries ressentent déjà les effets de la COVID-19, notamment les marchandises générales, le transport aérien, le transport de banlieue, la radiodiffusion et l’hébergement. Chacun de ces secteurs représente environ 10 % de la croissance totale des États-Unis. S’ils subissent une baisse de 30 % pendant deux mois ou plus, le produit intérieur brut des États-Unis tomberait à des niveaux près de zéro au premier trimestre et se contracterait au deuxième trimestre. (Espérons qu’une reprise aura lieu par la suite.)

Que fait la Réserve fédérale américaine pour lutter contre la crise économique en cours ?

Un grand plus pour les investisseurs est que les banques centrales sont en mode de lutte contre la crise. Elles ne font pas preuve de retenue et ne prennent pas de demi-mesures. La Réserve fédérale américaine a réduit ses taux de 1 % (de 0 % à 0,25 %) le dimanche 15 mars, sans attendre la réunion prévue trois jours plus tard le mercredi 18 mars. La Fed a annoncé une forte augmentation de l’assouplissement quantitatif, avec 700 milliards de dollars d’achats d’actifs (bons du Trésor et titres adossés à des créances hypothécaires). De plus, comme en 2008, la banque centrale compte lancer un mécanisme de financement par papiers commerciaux pour accorder des prêts aux sociétés américaines. Nous pensons que cela devrait être utile. La Fed a également étendu ses accords de swap avec d’autres pays pour assurer la liquidité du dollar américain partout dans le monde.

Comment les bénéfices et les ratios cours/bénéfices ont-ils évolué depuis l’arrivée de la COVID-19 ?

Nous nous attendons à une forte baisse des bénéfices au cours des prochains trimestres. Les analystes ont reçu peu d’indications, car les sociétés ne savent pas à quoi s’attendre.

Une chose est claire lorsque l’on examine les bénéfices et les ratios cours/bénéfices antérieurs. Les actions éprouvent généralement des difficultés lorsque les bénéfices reculent ou s’aplatissent. Les marchés baissiers ont lieu lorsque les ratios cours/bénéfices reculent. Nous avons déjà observé une forte baisse des multiples des bénéfices. La question est de savoir à quel point la situation va s’aggraver.

Qu’allez-vous surveiller en particulier au niveau mondial au cours des prochaines semaines ?

Nous surveillerons de près les données économiques hebdomadaires. Nous n’avons pas encore pu constater une hausse des demandes initiales de chômage aux États-Unis. Pour ce qui est des prix du pétrole, le recul rapide récent des prix devrait nuire aux producteurs partout, y compris aux États-Unis (Texas), tout en apportant un certain soulagement aux consommateurs d’énergie. Cela dit, nous ne croyons pas que la guerre des prix entre l’Arabie saoudite et la Russie puisse durer. L’Arabie saoudite ne pourra probablement pas subsister avec des prix aussi bas (20 $ le baril en date du 18 mars 2020).

À plus long terme, nous nous attendons à ce que les banques centrales prennent de nouvelles mesures et à une politique budgétaire incroyable aux États-Unis et ailleurs. L’administration du président Donald Trump propose un plan d’aide de 850 milliards de dollars, qui pourrait ajouter un trillion de dollars à la dette nationale déjà importante. Nous nous attendons à ce que l’Europe adopte des mesures semblables. Le gouvernement allemand a également signalé qu’il était prêt à dépenser de l’argent pour le soutien budgétaire.

Quels changements importants ont été apportés aux Fonds SEI en réponse à ces événements ?

Nous n’avons apporté aucun changement fondamental à nos Fonds. Comme toujours, nous croyons qu’il est important de faire preuve de rigueur. Les négociations ont été modestes. Certains gestionnaires qui réduisaient déjà leur exposition à la Chine le font maintenant à un rythme accéléré, et certains gestionnaires ajoutent des titres qu’ils observaient en raison de la baisse des évaluations.


Définition des indices

Indice S&P 500 : L’indice S&P 500 est un indice non géré, pondéré en fonction de la capitalisation boursière et composé des 500 plus grandes sociétés américaines cotées en bourse. Il est jugé représentatif du marché boursier américain élargi.

Glossaire

Les titres adossés à des créances hypothécaires sont des groupes de prêts hypothécaires regroupés et vendus au public. Ils sont généralement structurés en tranches qui varient en fonction du risque et du rendement attendu.

Le ratio cours-bénéfice est égal à la capitalisation boursière divisée par les bénéfices après impôts. Plus le ratio cours/bénéfice est élevé, plus le marché est disposé à payer pour chaque dollar de gains annuels.

L’assouplissement quantitatif fait référence aux efforts d’expansion des banques centrales pour aider à augmenter l’offre de monnaie dans l’économie.

Un accord de swap est un accord temporaire entre les banques centrales pour que chacune d’entre elles conserve une réserve de sa monnaie locale afin de pouvoir échanger entre elles (pour les prêts au jour le jour et à court terme uniquement) au taux de change en vigueur.

Les bons du Trésor américain sont des titres de créance du gouvernement américain garantis par la pleine foi et le crédit du gouvernement fédéral. Ils sont souvent utilisés comme substitut d’un actif sans risque à des fins d’étalonnage et d’évaluation des actifs.



















Société de placements SEI Canada, filiale en propriété exclusive des SEI Investments Company, est le gérant des Fonds SEI au Canada.

Les informations fournies le sont à titre d’information générale et à titre éducatif uniquement et ne constituent pas un avis juridique, fiscal, comptable, un conseil financier ou de placement à propos des Fonds ou de tout titre en particulier, ni une opinion à l’égard de la pertinence d’un placement. Les informations ne devraient pas non plus être interprétées comme une recommandation quant à l’achat ou à la vente d’un titre, d’un produit dérivé ou d’un contrat à terme. Il n’est pas recommandé d’agir en fonction de l’information contenue dans ce document, à moins d’obtenir expressément un avis juridique, fiscal, comptable et financier auprès d’un professionnel en placement. Le présent document est une évaluation de la situation des marchés à un moment précis et ne constitue pas une prévision d’événements à venir ou une garantie de rendements futurs. Il n’est pas garanti qu’à la date de parution du présent document les titres mentionnés étaient ou non détenus par les Fonds SEI.

Le présent document pourrait contenir des « informations prospectives » (« IP ») telles que définies par les lois sur les valeurs mobilières canadiennes applicables. Les IP sont des déclarations se rapportant à des événements, des conditions ou des résultats probables et reposent sur des hypothèses au sujet de conditions économiques et de plan d’action futurs. Les IP sont exposées à divers risques, incertitudes et autres facteurs qui pourraient faire en sorte que les résultats réels diffèrent grandement des attentes explicites ou implicites associées au présent document. Les IP reflètent les attentes actuelles en ce qui concerne les événements actuels et ne sont pas une garantie de rendements futurs. Les IP figurant dans le présent document ou mentionnées à titre de référence sont fournies dans l’unique but de communiquer des attentes actuelles et pourraient ne pas être appropriée dans d’autres circonstances.

L'investissement comporte des risques, dont le risque de perte en capital. La diversification peut ne pas offrir de protection contre le risque lié au marché. Par ailleurs, d'autres titres non mentionnés peuvent comporter des risques particuliers. En plus des risques habituels associés à l'investissement, les placements internationaux peuvent comporter des risques de pertes en capital découlant de fluctuations défavorables de la valeur des devises, de divergences dans les principes comptables généralement reconnus ou de l'instabilité politique ou économique dans d'autres pays. Les marchés émergents présentent des risques accrus découlant des mêmes facteurs, en plus de ceux associés à leur faible taille et à leur faible liquidité. Les obligations et les fonds obligataires perdent pour leur part de la valeur quand les taux d'intérêt montent.

Les rendements indiciels sont présentés à des fins illustratives uniquement et ne représentent pas des rendements réels d’un Fonds SEI. Les rendements indiciels ne reflètent pas les frais de gestion, les coûts de transaction et autres charges. Les indices ne sont pas gérés et il n’est pas possible d’y investir directement.

Les opérations sur fonds communs de placement peuvent entraîner des commissions, des frais de suivi, des frais de gestion et d’autres types de frais. Veuillez lire le prospectus avant d’investir. Les fonds communs de placement ne sont pas garantis; leur valeur fluctue fréquemment et leurs rendements antérieurs peuvent ne pas se répéter.