Les marchés boursiers ont chuté en raison des incertitudes croissantes liées à l’épidémie du nouveau coronavirus (COVID-19), que l’Organisation mondiale de la santé vient de qualifier de pandémie, et des inquiétudes relatives à la guerre surprise des prix du pétrole entre la Russie et l’Arabie saoudite. Étant donné l’impact significatif de ces événements sur l’environnement des marchés, notre équipe d’investissement a fourni des réponses aux questions suivantes :

Q. La décision de l’Arabie saoudite de réduire les prix du pétrole a fait les manchettes. Est-ce que cette réduction entraînera l’économie américaine en récession ?

R. Nous ne nous attendons pas à ce que la baisse des prix du pétrole provoque une récession. Historiquement, lorsque les prix du pétrole doublent, l’économie américaine se dirige vers une récession. Lorsque les prix du pétrole baissent, les cours des actions sont touchés, mais les consommateurs et les entreprises dépensent moins d’argent pour le pétrole et le gaz, ce qui se traduit par une augmentation du revenu disponible. Ce côté positif est contrebalancé par les défauts de paiement possibles par les producteurs de pétrole américains dont les coûts sont plus élevés, ce qui pourrait entraîner des pertes d’emplois dans les champs de schiste bitumineux. Dans l’ensemble, les répercussions de la baisse des prix du pétrole sur l’économie américaine sont quelque peu mitigées compte tenu de l’importance de la production pétrolière nationale au cours de la dernière décennie. Les producteurs de schiste sont confrontés à un environnement difficile depuis plusieurs années maintenant. Cette baisse des prix va empirer la situation, mais les économies plus importantes réalisées par les entreprises et les ménages pourraient compenser les dégâts. Il s’agit probablement d’un résultat net positif à la marge.

Q. Est-ce que le virus fera basculer l’économie mondiale dans une récession ?

R. Nous nous attendons à une poignée de récessions techniques à travers le monde (définies comme deux trimestres consécutifs de contraction économique, mesurée par le produit intérieur brut), tandis que la croissance économique continue de ralentir. Toutefois, le tout dépend de la durée de la pandémie et de la façon dont le système de santé de chaque pays touché peut gérer la propagation.

Un virus constitue un élément déclencheur de récession inhabituel. Sa propagation rapide aura certainement un impact sur l’économie mondiale. Nous prévoyons des données économiques faibles au deuxième trimestre et probablement aussi au cours de la période de trois mois suivante. Cependant, les marchés devraient connaître une reprise lorsque les impacts du virus et les mesures de confinement associées commenceront à s’estomper.

Q. Est-ce que SEI apporte des changements à sa répartition stratégique en réponse au COVID-19 ou au choc des prix du pétrole ?

R. Nous n’apporterons pas de changements significatifs à nos répartitions en portefeuille.

Q. Est-ce que les gestionnaires qui travaillent avec SEI effectuent des transactions en réaction aux nouvelles liées au COVID-19 ?

R. Nos sous-conseillers ont effectué peu de transactions. La récente volatilité n’a fait qu’accélérer les changements déjà amorcés. Par exemple, l’exposition à la Chine était déjà en voie de réduction avec l’épidémie de COVID-19 en raison du ralentissement de la croissance économique dans ce pays. D’autres changements ont eu lieu à la marge, principalement en réduisant des expositions dans les secteurs touchés (voyages, produits de luxe). Certains fonds étaient déjà positionnés défensivement (par exemple, le revenu fixe de qualité investissement).

Q. Quels changements les investisseurs devraient-ils apporter à leurs portefeuilles en réponse au ralentissement du marché ?

R. Nous croyons fermement qu’il est en général préférable de maintenir le cap. De tels événements sont intégrés dans les attentes à long terme. Selon nous, il est peu judicieux de modifier les portefeuilles stratégiques à moins que l’ajustement ne soit en réponse à un changement dans les objectifs financiers personnels ou la tolérance au risque. Nous pensons qu’abandonner une stratégie de placement diversifiée et adaptée est trop risqué et coûteux.

Il n’en reste pas moins que les grands mouvements du marché ont une incidence sur le comportement des investisseurs. L’envie de prendre des mesures face à des pertes peut être forte. Nous pensons que les investisseurs qui veulent « faire quelque chose » sont mieux servis en passant en revue leurs objectifs et leur tolérance au risque. Si ces deux aspects n’ont pas changé, la volatilité du marché ne constitue pas une bonne raison pour modifier son portefeuille.

Q. Quel est votre point de vue sur la volatilité des marchés boursiers ?

R. Nous nous attendons à une forte volatilité dans les deux sens au cours des semaines à venir étant donné le conflit surprise des prix du pétrole et les incertitudes liées au COVID-19, alors que les sociétés tentent d’en déterminer les répercussions.

Nous pensons que la situation liée au COVID-19 s’empirera avant de s’améliorer, ce qui se reflète dans la volatilité récente. Les marchés financiers ont réagi aux manchettes à propos du virus avec des fluctuations quotidiennes de 2,5 % ou plus.

Q. Que pensez-vous des baisses de taux par les banques centrales ?

R. Nous avons été surpris de la réduction d’urgence de 50 points de base par la Réserve fédérale américaine à peine deux semaines avant la prochaine réunion de mars, d’autant plus que les actions américaines ont récemment connu une hausse importante. Le marché semble tenir compte d’une réduction supplémentaire de taux après la prochaine réunion de la Fed le 18 mars.
La Fed est en mesure d’attribuer des fonds supplémentaires pour aider les marchés si le virus s’aggrave, mais elle ne peut rien faire de ciblé. Le seuil pour les taux d’intérêt sera de 0 % ; après cela, la Fed ne disposera que de méthodes non conventionnelles.

Ailleurs, la Banque du Canada est allée de l’avant avec une baisse de 50 points de base après sa rencontre du 2 mars, tout comme la Banque d’Angleterre le 11 mars. Les banques centrales de l’Australie et de l’Europe ont aussi réduit leurs taux. Les réductions devraient apporter un soutien à long terme face à la faiblesse de l’inflation (que nous attendons).

Q. À quoi vous attendez-vous en termes de dommages à long terme pour l’économie mondiale ?

R. Nous nous attendons à ce que le coronavirus ait un impact réel sur l’économie mondiale. Les entreprises commencent à interdire les voyages et à annuler les conférences, ce qui se traduit déjà par une réduction des voyages en avion et des sorties au restaurant. Les événements sportifs se déroulent dans des stades vides. Étant donné qu’au début de la crise, le taux de croissance aux États-Unis était élevé, il se peut que le pays ralentisse seulement, ou ne connaisse qu’un trimestre de baisse. Contrairement à un effondrement du marché immobilier qui a connu des années de baisse avant d’entrer en récession, nous pourrions assister à une reprise rapide à mesure que le COVID-19 terme s’estompe.

Q. Quelles sont vos perspectives à propos de l’environnement macroéconomique ?

R. Avant le début du COVID-19, les choses s’annonçaient bien. La croissance continue aux États-Unis, la stabilisation de la croissance en Chine, une entente commerciale entre les États-Unis, la Chine et le Mexique, et une amélioration de la situation en Europe étaient autant d’éléments positifs pour les marchés financiers. Nous croyons que le virus entraînera des perturbations majeures à court terme. Nous nous attendons aussi à ce que le choc du pétrole ait des conséquences à court et à moyen terme.


















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