Depuis la victoire de Donald Trump à l’élection présidentielle de novembre 2016, nous avons toujours craint que la politique commerciale prenne un virage nettement protectionniste. Pour la plupart, nous estimions cependant que le président américain, au cours de la première année de son
mandat, avait fait plus de bruit que de mal. Ce ne semble plus être le cas.

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L’imposition de tarifs américains sur l’aluminium et l’acier contre la majorité des partenaires commerciaux, dont le Canada, pour des raisons de sécurité
nationale, constitue un signal, d’ampleur limitée, mais éloquent, qui confirme que l’administration Trump est prête à ébranler le commerce mondial pour
réaliser ses objectifs conformément au principe de « l’Amérique d’abord ».

Le conflit personnel entre le président Trump et le premier ministre canadien Justin Trudeau n’a pas seulement torpillé la possibilité d’une conclusion
sereine à la réunion du G7, mais il a compromis les négociations sur l’ALENA, qui avaient accompli quelques progrès ces derniers mois.

Coups et contrecoups

Entre-temps, les escarmouches entre les États‑Unis et la Chine se sont amplifiées pour donner naissance à une guerre limitée. Les échanges
ont débuté la semaine dernière, lorsque le président Trump a proposé d’appliquer une taxe à l’importation de 25 % sur des exportations chinoises
d’une valeur de 50 milliards de dollars, afin de pénaliser la Chine pour avoir volé d’importantes technologies industrielles. La Chine a immédiatement
riposté en annonçant ses propres tarifs sur des produits américains d’une valeur de 50 milliards de dollars. Pour ne pas être en reste, la Maison‑Blanche
a répliqué en envisageant des tarifs sur une tranche additionnelle de 200 milliards de dollars d’exportations chinoises.

Ces premiers chiffres sont substantiels, mais il faut savoir que les échanges de produits entre les deux pays (importations et exportations) ont atteint
636 milliards de dollars au total en 2017. Les hostilités actuelles ressemblent donc davantage à de simples escarmouches qu’à une guerre totale.

Les derniers tarifs proposés auraient pour effet de hausser le taux tarifaire effectif global des États‑Unis de 1,4 % à environ 3,4 %, c'est-à-dire à un niveau jamais vu depuis 20 ans, comme illustré dans la figure 1. (Le taux tarifaire effectif est égal aux droits perçus divisés par les importations totales. Les taux
présentés dans le graphique concernent l’ensemble des produits américains et non uniquement l’acier ou l’aluminium, par exemple.)

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Toutefois, rien ne garantit que cette querelle ne dérapera pas. Même s’il reste du temps pour la négociation, l’administration semble durcir sa position à ce chapitre. Réagissant à l’escalade dans la guerre des tarifs, les marchés boursiers mondiaux se sont repliés.

Plaire à la base

Pendant que Wall Street s’inquiète, les gens ordinaires approuvent. Trump a été élu parce qu’il a su exploiter l’angoisse et le mécontentement des Américains qui, au cours des dernières décennies, ont été dévastés par le départ des industries et des emplois vers la Chine et d’autres pays émergents où les coûts sont faibles. Les personnes qui, aux États‑Unis, se retrouvent du côté perdant de l’équation du commerce mondial ont beaucoup perdu lors des 30 dernières années et plus, tandis que les économies émergentes comme la Chine se sont certainement renforcées (figure 2). Notez l’accélération du déficit des États‑Unis dans ses échanges de marchandises avec la Chine après l’admission de cette dernière au sein de l’Organisation mondiale du commerce en 2001.
 

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Notre point de vue

Nous ne pensons pas que ces mesures protectionnistes entraîneront une renaissance quelconque des emplois dans le secteur manufacturier américain, mais elles susciteront probablement des applaudissements parmi la base politique de Trump. Même si les investisseurs seront mécontents, il est utile de souligner que seulement 32 % des Américains économisent en vue de la retraite en cotisant à un régime d’épargne-retraite parrainé par l’employeur – ce qu’on appelle le régime 401(k) – selon les données du Bureau de recensement des États‑Unis, et différentes études montrent que seulement quelque 50 % investissent dans des actions ou des fonds communs de placement.

Selon nous, l’imposition d’un tarif sur n’importe quel produit est néfaste en soi : elle a beaucoup plus pour effet de nuire aux consommateurs et aux utilisateurs industriels du produit que d’aider les producteurs. Nous surveillerons de près le déroulement de cet affrontement dans les jours et les mois à venir. Avec un peu de chance, l’administration Trump s’abstiendra de faire grimper la tension. Il faut cependant admettre qu’un tel changement d’attitude semble peu probable à court terme. Si les États‑Unis s’engagent dans une guerre commerciale totale avec la Chine ou une guerre commerciale sur plusieurs fronts avec le reste du monde ou s’ils se retirent de l’ALENA, les conséquences seront très graves.












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