Contexte économique

Le deuxième semestre de l’année a débuté avec des progrès mitigés sur la scène thématique mondiale. Les barrières commerciales, qui ont connu une escalade jusqu’au début de juillet et menacent toujours d’envelopper le commerce entre les États-Unis et la Chine, ont semblé sur le point d’obtenir une aide substantielle entre les États-Unis et l’Union européenne après des négociations à la fin du mois couronnées de succès entre le président Donald Trump et Jean-Claude Juncker, le président de la Commission européenne. Au milieu de juillet, l’Union européenne et le Japon ont aussi finalisé une entente commerciale importante qui a éliminé la plupart des tarifs entre les deux partenaires commerciaux.

L’alliance occidentale a subi un revers, car le président Trump a déclaré que l’Union européenne était un adversaire pour ce qui est du commerce et a remis en question le principe de défense mutuelle du pacte après le sommet de l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord à Bruxelles, en Belgique. Le face-à-face entre le président américain et le président russe Vladimir Poutine a soulevé des préoccupations pour l’ensemble du spectre politique – particulièrement après une conférence de presse subséquente pendant laquelle Trump a remis en doute les conclusions unanimes des agences de renseignements américaines relatives à l’interférence de la Russie lors des élections américaines de 2016.

La première ministre britannique Therera May a exclu la possibilité de permettre à l’Irlande du Nord de rester dans l’union douanière ou le marché unique afin de tenter de satisfaire les conservateurs favorables au Brexit, mais a continué d’entretenir la possibilité d’harmoniser l’ensemble du régime commercial du Royaume-Uni avec le reste des états membres. Le négociateur en chef du Brexit pour l’Union européenne, Michel Barnier, a rejeté une composante clé du plan de May qui visait à ce que chaque région recueille des droits de la part de l’autre. Le ministre des Affaires étrangères et le ministre responsable du Brexit de May ont démissionné au début du mois après avoir annoncé leur désaccord avec la proposition de négociation finale de la première ministre.

La Banque du Canada a augmenté son taux de financement à un jour à 1,50 % au milieu de juillet. Il s’agit de la deuxième hausse de taux de 0,25 % par la banque depuis 2018 et la quatrième au cours des douze derniers mois. Le gouverneur de la banque, Stephen Poloz, a indiqué que l’économie fonctionne presque qu’aux limites de sa capacité, que le marché de l’emploi est solide et que l’inflation se situe près de sa cible. Le conseil de direction continuera de se fier aux données pour augmenter les taux de façon graduelle. Le Federal Open Market Committee n’a adopté aucune mesure supplémentaire le premier août après avoir augmenté le taux des fonds fédéraux en juin. Le Comité de politique monétaire de la Banque d’Angleterre a haussé son taux directeur au début d’août afin de tenter d’atténuer les pressions inflationnistes; lors de sa rencontre de la fin de juillet, la Banque centrale européenne a réaffirmé son engagement envers la trajectoire de sa politique visant à modérer les achats d’actifs pendant le reste de 2018. La Banque du Japon a conservé son taux cible près de zéro, mais a fait passer sa plage de -0,2 % à 0,2 % (une augmentation de 0,1 %) à la fin de juillet.

Selon Statistique Canada, le taux d’inflation (mesuré par la variation de l’Indice des prix à la consommation [IPC]) a augmenté de seulement 0,1 % en juin. Pour la période de douze mois, l’IPC a gagné 2,5 %, et commence à se rapprocher de l’extrémité supérieure de la fourchette cible de 1 à 3 % de la Banque du Canada. Les gains des prix à la production ont été nettement plus élevés, particulièrement au cours des douze derniers mois. L’Indice des prix des produits industriels (IPPI) et l’Indice des prix des matières brutes (IPMB) ont tous deux augmenté de 0,5 % en juin. Les prix sur douze mois ont augmenté de 5,1 % pour l’IPPI et de 20,1 % pour l’IPMB. Les gains pour tous les indices d’inflation sont en grande partie imputables aux produits del’énergie, dont les prix de l’essence et du pétrole brut, qui ont nettement augmenté au cours de l’année dernière.

Les sondages préliminaires indiquent une accélération de la croissance manufacturière aux États-Unis et une expansion continue solide de l’activité des services en juillet. Les ventes de maisons ont reculé en juin. Il s’agit du troisième mois de baisse pour les ventes de maisons existantes et du taux de ventes de nouvelles maisons le plus faible depuis février. Les estimations initiales du produit intérieur brut (PIB) du deuxième trimestre ont montré que la croissance économique américaine a accéléré à un taux annualisé de 4,1 % en raison des dépenses de consommation et des exportations solides.

Les volumes de vente au Royaume-Uni ont indiqué une demande de détail solide en juillet, selon le sondage des distributeurs, mais étaient en baisse depuis les niveaux élevés enregistrés en juin. Les tendances du secteur industriel étaient semblables, avec des résultats de sondages généralement favorables pour juillet qui étaient néanmoins légèrement inférieurs à ceux du mois précédent. Les prix à la consommation sont restés inchangés dans l’ensemble en juin, ce qui a fait en sorte que l’augmentation sur douze mois est restée inchangée à 2,4 %; les prix à la production ont augmenté de 10,2 % (pour les intrants) et de 3,1 % (pour les extrants) par rapport à l’année précédente.

L’activité manufacturière dans la zone devrait enregistrer une expansion continue solide en juillet, selon un sondage préliminaire, tandis que la croissance des services a reculé à des niveaux toujours respectables. Le taux de chômage a baissé à 9,1 %, le plus faible dans la zone euro depuis février 2009. Le PIB a reculé de 0,3 % pendant le deuxième trimestre et de 2,1 % pour la période de douze mois. Malgré une croissance du PIB quelque peu décevante, l’économie de la zone euro reste relativement saine.

Répercussions sur les marchés (en dollars canadiens)

La hausse de taux par la Banque du Canada le 12 juillet a constitué un revers pour les marchés des titres à revenu fixe nationaux. Malgré des données sur l’inflation plutôt saines, les obligations à rendement réel ont éprouvé des difficultés, car les mesures de la Banque du Canada devraient plafonner les pressions inflationnistes supplémentaires. Les obligations de sociétés ont mieux performé que les obligations gouvernementales et sont restées légèrement positives depuis le début de l’année, malgré un recul en juillet. Les obligations gouvernementales sont maintenant légèrement négatives depuis le début de l’année. Les prêts hypothécaires résidentiels et les obligations du Trésor à 30 jours ont résisté à la tendance et ont terminé le mois en territoire positif. Les obligations à rendement élevé américaines ont été essentiellement stables en dollars canadiens, car le huard s’est raffermi, mais ont affiché des gains solides lorsque couvertes contre le risque de change.

Les marchés boursiers mondiaux ont été positifs, avec en tête les actions des grandes sociétés américaines. Les grandes capitalisations nationales ont poursuivi leur reprise après un début d’année difficile en 2018. Par contre, les petites sociétés ont éprouvé des difficultés, car le secteur des matières (qui est fortement représenté dans l’indice des petites capitalisations) a particulièrement tiré de l’arrière au cours du mois. Les actions japonaises et britanniques ont reculé, mais la plupart des autres marchés développés ont connu une hausse. Les marchés émergents ont dans l’ensemble affiché des gains, entraînés par une progression de plus de dix pour cent au Brésil, tandis que la Chine a reculé, car elle reste la principale cible de la guerre commerciale de Trump.

Données indicielles (juillet 2018)

  • L’indice composé S&P/TSX a enregistré une hausse de 1,15 %.
  • L’indice obligataire universel Canada FTSE TMX a enregistré un rendement de -0,74 %.
  • L’indice S&P 500, qui mesure les actions américaines, a augmenté de 2,66 %.
  • L’indice MSCI Monde tous pays (net), utilisé comme étalon pour évaluer le rendement des actions mondiales, a progressé de 1,96 %.
  • L’indice ICE BofA Merrill Lynch US High Yield Constrained, qui représente les marchés obligataires américains à rendement élevé, a produit 1,05 % (couvert contre le risque de change) et 0,08 % (non couvert).
  • L’indice de la volatilité de la bourse d’options de Chicago, une mesure de la volatilité implicite de l’indice S&P 500 aussi connue sous le nom d’« indice de la peur », a enregistré une tendance à la baisse, passant de 16,09 à la fin de juin à 12,83 le dernier jour de juillet.
  • Les cours du pétrole brut WTI Cushing, un indicateur clé des fluctuations du marché pétrolier, sont restés assez volatils passant de 74,15 $US le baril à la fin de juin à 68,76 $US le dernier jour de juillet.
  • Le huard s’est raffermi par rapport aux principales devises mondiales, terminant le mois de juillet à 1,30 $CA par $US. Le dollar américain a peu fluctué, terminant le mois à 1,31 $ contre la livre sterling, 1,17 $ contre l’euro et à 111,94 yens.

 

 

 

 

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