Contexte économique

Les actions de la plupart des pays du monde ont progressé en octobre après avoir atteint un nouveau plancher du marché baissier au cours de la première moitié du mois, à la suite du repli amorcé en août. La reprise a été inégale, avec un gain important pour les actions des marchés développés et une perte pour les marchés émergents en raison de la piètre performance des actions de la Chine continentale.

Les actions de l’Europe de l’Est ont surpassé celles des autres régions au cours du mois, tandis que les actions d’Amérique latine ont aussi enregistré de bons résultats. Les actions américaines ont largement dépassé celles de l’Europe dans son ensemble ; tandis que les actions européennes ont devancé celles du Royaume-Uni ainsi que celles du Japon par une forte marge. Les actions de Hong Kong ont subi une chute à deux chiffres, mais pas aussi profonde que celle des actions de la Chine continentale.

Les rendements des bons du Trésor américain ont augmenté sur l’ensemble de la courbe, plus particulièrement dans la partie à court terme, ce qui a prolongé l’inversion. Les rendements des gilts ont fortement reculé pour les échéances à plus court terme et ont légèrement augmenté dans la partie à long terme en octobre, aplatissant ce qui était devenu une courbe inversée. Les taux des obligations d’État de la zone euro ont augmenté pour toutes les échéances jusqu’à environ 25 ans et ont diminué par la suite.

Les catégories d’actifs à revenu fixe ont continué de subir de la pression au cours du mois, car les taux ont continué d’augmenter (les rendements et les prix évoluent de façon inverse). Les obligations américaines à rendement élevé ont bénéficié de la remontée des actifs à risque, tandis que les secteurs du marché les plus sensibles au taux — titres adossés à des créances immobilières, les obligations du Trésor américain et les obligations d’entreprises de qualité — ont enregistré des pertes importantes.

Les prix des produits de base ont été mitigés en octobre. Les prix du pétrole brut Brent et West Texas Intermediate ont augmenté de 9,01 % et de 8,86 % respectivement, tandis que les prix du gaz naturel ont baissé de 2,36 %. Les prix du blé ont terminé en baisse de seulement 4,26 % pour l’ensemble du mois, bien qu’ils aient chuté de plus de 10 % à la fin de la période. La reprise, motivée par la menace de la Russie de se retirer d’un accord d’expédition de céréales en Ukraine, s’est avérée brève, car les prix ont de nouveau chuté au début de novembre.

Liz Truss a démissionné de son poste de première ministre du Royaume-Uni à la fin du mois d’octobre, après que l’accueil désastreux de son programme fiscal a fait vaciller les marchés des gilts et de la livre sterling, et a fait chuter son soutien au sein du Parti conservateur. Son départ a ouvert la voie à Rishi Sunak, qui a accédé au poste de chef du Parti conservateur et de premier ministre vers la fin du mois.

En Chine, Xi Jinping a commencé son troisième mandat de cinq ans en tant que secrétaire général du Parti communiste à la fin du mois d’octobre. Il a fait fi de la limite des mandats à dix ans et négligé de nommer unsuccesseur clair au Comité permanent eu Politburo. Le maintien de Xi à la tête du Parti lui permet de continuer à exercer la fonction de président de la
République populaire de Chine pendant cinq années supplémentaires.

La Russie a repris ses bombardements massifs de l’Ukraine avec des missiles et des drones en octobre, alors que les gains de la contre-offensive ukrainienne s’accumulaient le long de ses fronts sud et est. L’Ukraine a affirmé que les attaques, qui semblaient viser l’infrastructure électrique, ont mis hors service environ un tiers des centrales électriques du pays et entraîné des coupures de courant.

Banques centrales

  • Le 26 octobre, la Banque du Canada a relevé le taux d’intérêt directeur de 0,50 %, une hausse inférieure aux attentes, pour le porter à 3,75 %. Il s’agit de la sixième hausse consécutive de taux, ce qui porte la hausse cumulative pour 2022 à 3,50 %. Le Conseil des gouverneurs de la Banque du Canada a noté que l’inflation globale est robuste en raison d’un certain nombre de facteurs, dont la poursuite de la reprise après la pandémie, les prix élevés des produits de base (en particulier de l’énergie), la guerre en Ukraine, le resserrement du marché du travail et la vigueur du dollar américain. Le conseil a toutefois noté que certains des secteurs de l’économie les plus sensibles, dont le logement, les dépenses des ménages et les dépenses des entreprises s’assouplissaient.
     
  • Le Federal Open Market Committee (FOMC) a augmenté le taux des fonds fédéraux de 0,75 % au début du mois de novembre, soit la quatrième hausse consécutive de cette ampleur, ce qui a porté la fourchette cible entre 3,75 % et 4,00 %. La banque centrale a également adopté un rythme accéléré de réduction du bilan à partir de septembre, permettant aux titres du Trésor et de prêts hypothécaires d’arriver à échéance sans être remplacés aux rythmes mensuels maximums respectifs de 60 milliards de dollars et 35 milliards de dollars.
     
  • Le Comité de politique monétaire de la Banque d’Angleterre ne s’est pas réuni en octobre après avoir augmenté son taux de référence de 0,50 % en août et en septembre, pour porter le taux d’escompte à 2,25 %. Fin septembre, la banque centrale a annoncé un programme temporaire d’achat d’obligations afin d’apaiser les inquiétudes concernant la stabilité financière, les taux à long terme ayant grimpé en flèche en réponse au mini-budget du nouveau gouvernement.
     
  • La Banque centrale européenne (BCE) a augmenté ses trois taux de référence de 0,75 % lors de sa réunion de fin octobre. Il s’agit de sa deuxième hausse consécutive de cette ampleur. La banque centrale a également annoncé fin octobre que les taux applicables à ses troisièmes opérations ciblées de refinancement à plus long terme, ou TLTRO III, concorderaient avec le taux de sa facilité de dépôt à compter du 23 novembre. Cette facilité de prêt a été créée à l’origine pour favoriser la disponibilité du crédit, mais elle a essentiellement permis de subventionner les banques à mesure que les taux d’intérêt augmentaient, ce qui a incité la BCE à prendre cette mesure.
     
  • Le taux d’intérêt à court terme de la Banque du Japon est resté à -0,1 % et l’objectif de rendement des obligations d’État japonaises à 10 ans s’est maintenu près de 0 % lors de la réunion de la banque centrale fin octobre. La Banque a continué à offre des achats d’obligations à 10 ans à 0,25 % afin de maintenir les rendements dans sa fourchette acceptable. En septembre, la banque centrale a été contrainte d’intervenir sur les marchés des devises pour la première fois depuis 1998 afin de limiter la chute du yen.


Données économiques (sauf indication contraire, données provenant de Bloomberg)

  • Selon Statistique Canada, le taux d’inflation (mesuré par la variation de l’indice des prix à la consommation [IPCP]) a décéléré à 0,1 % pour septembre, et à 6,9 % pour la période d’un an. Les prix de l’essence ont continué de baisser, bien que l’inflation soit restée relativement généralisée et supérieure à la fourchette cible de la Banque du Canada. Les prix à la production ont continué de baisser en septembre, mais ils étaient encore nettement plus élevés qu’il y a un an. L’indice des prix des produits industriels (IPPI) a augmenté de 0,1 % en septembre, tandis que l’indice des prix des matières brutes (IPMB) a baissé de 3,2 %. D’une année à l’autre, l’IPPI a augmenté de 9,0 % et l’IPMB de 11,0 %. Les prix du pétrole et des produits énergétiques bruts étaient généralement plus bas. Le marché du travail a ajouté 108 000 emplois en octobre, tandis que le taux de chômage est resté inchangé à 5,2 %.
     
  • L’indice des prix des dépenses de consommation personnelle du département du Commerce des États-Unis, qui est la mesure de l’inflation privilégiée de la Réserve fédérale (Fed), s’est maintenu à 0,3 % en septembre et à 6,2 % en glissement annuel. La croissance du secteur manufacturier aux États-Unis est restée presque immobilisée en octobre, le ralentissement des nouvelles commandes s’étant atténué tandis que les réductions d’effectifs se sont arrêtées. L’activité des services est restée volatile, se contractant en octobre après avoir repris un rythme proche de l’équilibre le mois précédent. Les offres d’emploi sont passées de 10,28 millions en août à 10,72 millions en septembre. Le nombre d’Américains à la recherche d’emploi atteignait 5,75 millions en septembre, ce qui signifie qu’il y avait environ 1,9 emploi disponible pour chaque demandeur. L’économie américaine a enregistré une croissance annualisée de 2,6 % au cours du troisième trimestre, après une contraction annualisée de 0,6 % au deuxième trimestre.
     
  • Au Royaume-Uni, les prix à la consommation ont augmenté de 0,5 % en septembre et de 10,1 % par rapport à l’année précédente, ce qui constitue un nouveau sommet en 40 ans pour le taux d’inflation en glissement annuel. L’activité manufacturière du Royaume-Uni s’est contractée pour le troisième trimestre consécutif en octobre après que la croissance ait commencé à ralentir en mai. L’activité dans le secteur des services au Royaume-Uni a commencé à se contracter en octobre après avoir progressé à un rythme faible, mais sain pendant l’été et s’être stabilisée en septembre. Le nombre de demandeurs d’emploi au Royaume-Uni (soit le nombre de personnes demandant la prestation pour les personnes à la recherche d’un emploi) a augmenté en septembre, d’environ 25 500, après avoir rompu en août une série de 17 mois de baisses. Le nombre total de demandeurs s’est maintenu à 3,9 % de la population.
     
  • Dans la zone euro, les prix à la consommation ont augmenté de 1,5 % en octobre, et de 10,7 % sur un an, soit le taux d’inflation le plus élevé depuis qu’Eurostat a commencé à recueillir des données en 1997. La contraction de l’activité manufacturière dans la zone euro, qui a débuté en juillet, s’est accentuée en octobre. L’activité des services dans la zone euro a continué de reculer en octobre après être entrée en territoire de contraction le mois précédent. La croissance économique de la zone euro a ralenti au troisième trimestre, passant de 0,7 % au deuxième trimestre à 0,2 % et de 4,3 % à 2,4 % en glissement annuel.


Répercussions sur les marchés (les rendements des indices de référence sont en dollars canadiens)

Les marchés boursiers des pays développés mondiaux ont été entraînés à la hausse par les États-Unis, l’Europe et le Canada. Les gains nationaux ont été importants, l’énergie et la technologie de l’information ayant donné le ton, tandis que les services publics et les matériaux ont tiré de l’arrière. Les grandes sociétés canadiennes ont enregistré des résultats nettement supérieurs à ceux des petites entreprises, alors que les marchés émergents ont fortement chuté, la Chine accusant des pertes importantes.

Les marchés des titres à revenu fixe restent fortement entravés par les hausses et les politiques de resserrement quantitatif des banques centrales. Les obligations de sociétés ont légèrement surperformé par rapport à la dette publique. Les obligations à rendement réel ont bénéficié de la hausse des taux. Les obligations américaines à rendement élevé, plus risquées, ont progressé avec les autres actifs à risque et les prix de l’énergie.

Données indicielles (octobre 2022)

  • L’indice composé S&P/TSX a enregistré une hausse de 5,7 %.
  • L’indice obligataire universel Canada FTSE TMX a produit -1,00 %.
  • L’indice S&P 500, qui mesure les actions américaines, a gagné 7,31 %.
  • L’indice MSCI Monde tous pays (net), utilisé comme étalon pour évaluer le rendement des actions mondiales, a gagné 5,26 %.
  • L’indice ICE BofA US High Yield Constrained, qui représente les marchés obligataires américains à rendement élevé, a produit 2,83 % (couvert contre le risque de change) et 2,10 % (non couvert).
  • L’indice de la volatilité de la bourse d’options de Chicago, une mesure de la volatilité implicite de l’indice S&P 500 aussi connue sous le nom d’« indice de la peur », a diminué, passant de 31,62 à 25,88.
  • Les cours du pétrole brut WTI Cushing, un indicateur clé des fluctuations du marché pétrolier, ont augmenté, passant de 79,49 $ US à 86,53 $ US le baril à la fin d’octobre.
  • Le dollar canadien s’est légèrement raffermi à 1,36 $ CA par $ US. Le dollar américain a été mitigé rapport aux principales devises mondiales. Il a terminé le mois d’octobre à 0,98 $ US contre l’euro, à 1,15 $ US contre la livre sterling et à 148,64 yens.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Société de placements SEI Canada, filiale en propriété exclusive de SEI Investments Company, est le gestionnaire des fonds de placement et le gestionnaire de portefeuille des Fonds SEI au Canada.

Les informations fournies le sont à titre d’information générale et d’éducation uniquement et ne constituent pas un avis juridique, fiscal, comptable, un conseil financier ou de placement à propos des Fonds ou de tout titre en particulier, ni une opinion à l’égard de la pertinence d’un placement. Les informations ne devraient pas non plus être interprétées comme une recommandation quant à l’achat ou à la vente d’un titre, d’un produit dérivé ou d’un contrat à terme. Il n’est pas recommandé d’agir en fonction de l’information contenue dans ce document, à moins d’obtenir expressément un avis juridique, fiscal, comptable et financier auprès d’un professionnel en placement. Le présent document est une évaluation de la situation des marchés à un moment précis et ne constitue pas une prévision d’événements à venir ou une garantie de rendements futurs. Il n’est pas garanti qu’à la date de parution du présent document les titres mentionnés étaient ou non détenus par les Fonds SEI.

Le présent document pourrait contenir des « informations prospectives » (« IP ») telles que définies par les lois sur les valeurs mobilières canadiennes applicables. Les IP sont des déclarations se rapportant à des événements, des conditions ou des résultats probables et reposent sur des hypothèses au sujet de conditions économiques et de plan d’action futurs. Les IP sont exposées à divers risques, incertitudes et autres facteurs qui pourraient faire en sorte que les résultats réels diffèrent grandement des attentes explicites ou implicites associées au présent document. Les IP reflètent les attentes actuelles en ce qui concerne les événements actuels et ne sont pas une garantie de rendements futurs. Les IP figurant dans le présent document ou mentionnées à titre de référence sont fournies dans l’unique but de communiquer des attentes actuelles et pourraient ne pas être appropriée dans d’autres circonstances.

Bien que les sources externes ou autres sur lesquelles se fondent certaines informations fournies sont jugées fiables, Société de placements SEI Canada ne garantit ni leur fiabilité ni leur intégralité et ces dernières pourraient changer sans préavis. Les sources comprennent Bloomberg, FactSet, MorningStar et BlackRock.

L’investissement comporte des risques, dont le risque de perte en capital. La diversification peut ne pas offrir de protection contre le risque lié au marché. Par ailleurs, d’autres titres non mentionnés peuvent comporter des risques spécifiques. En plus des risques habituels associés à l’investissement, les placements internationaux peuvent comporter des risques de pertes en capital découlant de fluctuations défavorables de la valeur des devises, de divergences dans les principes comptables généralement reconnus ou de l’instabilité politique ou économique dans d’autres pays. Les marchés émergents présentent des risques accrus découlant des mêmes facteurs, en plus de ceux associés à leur faible taille et à leur faible liquidité. Les obligations et les fonds obligataires perdent pour leur part de la valeur quand les taux d’intérêt montent.

Les rendements indiciels sont présentés à des fins illustratives uniquement et ne représentent pas des rendements réels. Les rendements indiciels ne reflètent pas les frais de gestion, les coûts de transaction et autres charges. Les indices ne sont pas gérés et il n’est pas possible d’y investir directement.

Des commissions, frais de courtage, frais de gestion et autres frais peuvent être associés aux fonds communs de placement. Veuillez lire le prospectus avant d’investir. Les fonds communs de placement ne sont pas garantis, leurs valeurs fluctuent fréquemment et leurs rendements passés pourraient ne pas se reproduire.