Contexte économique

Les tensions géopolitiques ont occupé l’avant-scène en avril et entraîné de façon simultanée de la coopération et des tensions parmi les alliés. Les armées des États-Unis, du Royaume-Uni et de la France ont lancé des attaques aériennes synchronisées sur des installations militaires syriennes en représailles de l’utilisation par le président Bashar al-Assad d’armes chimiques sur des civils dans les secteurs du pays contrôlés par les rebelles. L’Union européenne et les États-Unis ont aussi coordonné des sanctions contre les institutions russes et leurs parties liées en réponse à l’empoisonnement d’un ancien espion russe au Royaume-Uni.

Au même moment, le président Donald Trump y est allé de l’avant pour ce qui est des menaces de tarifs mondiaux, pour ne céder qu’aux dernières heures d’avril en accordant des exemptions temporaires à l’UE, à ses partenaires de l’ALENA et à d’autres alliés (quoique les quotas restent en place). L’assouplissement de la position de Trump a probablement été influencé par les visites à Washington du président français Emmanuel Macron et de la chancelière allemande Angela Merkel. En ce qui a trait à la Chine (la principale cible des règlements de compte commerciaux du président), les enjeux sont devenus encore plus élevés au début avril après que Trump a répliqué à l’annonce de mesures de représailles avec des menaces de nouveaux tarifs plus importants. L’administration américaine a affirmé à la fin avril qu’une délégation commerciale de représentants du Cabinet rencontrerait les hauts fonctionnaires chinois à Beijing au début de mai pour tenter d’obtenir des concessions.

Les programmes nucléaires du pays hors-la-loi ont occupé une bonne partie des manchettes en avril : le chef suprême de la Corée du Nord Kim Jong-Un a annoncé sa volonté de mettre fin aux efforts nucléaires du pays et, dans une démonstration d’unité sans précédent, a traversé la frontière et serré la main du président sud-coréen Moon Jae-in. Ailleurs, le premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a présenté à la télévision des preuves que l’Iran entend raviver ses ambitions nucléaires – ce qui soulève des questions quant au respect par l’Iran des termes de l’entente de désarmement multipartite. Même si l’Agence internationale d’énergie atomique a réfuté ces allégations, le président Trump a signalé qu’il se retirerait de l’entente en mai.

Les négociateurs du Brexit ont continué d’éprouver des difficultés avec la question de la frontière avec l’Irlande. Les représentants du Royaume-Uni semblent prêts à envisager deux options : 1) obtenir une harmonisation de la réglementation entre le Royaume-Uni et l’Union européenne qui éliminerait le besoin d’une solution particulière, mais désenchanterait les partisans du Brexit qui visent l’indépendance institutionnelle du Royaume-Uni; ou 2) combiner des douanes à technologie intelligente et des programmes de négociants fiables conçus pour accélérer le passage à la frontière. Les émissaires de l’Union européenne semblent intéressés à un plan qui ferait en sorte que l’Irlande du Nord soit alignée avec la République et, par extension, l’Union européenne, mais entraînerait la construction d’une barrière entre l’Irlande du Nord et le reste du Royaume-Uni. Le Parti unioniste démocrate (le parti nord-irlandais partenaire du gouvernement minoritaire de la première ministre Therese May au parlement) a été tellement rebuté par cette proposition qu’il a annoncé être prêt à dissoudre l’entente parlementaire si cette solution est retenue.

Selon Statistique Canada, le taux d’inflation (mesuré par la variation de l’Indice des prix à la consommation (IPC)) a connu une légère hausse de 0,1 % en mars. Pour la période de douze mois, l’IPC a gagné 2,3 %, ce qui est largement dans la fourchette cible de 1 % à 3 % de la Banque du Canada. Les gains des prix à la production ont été plus robustes, entraînés par une hausse des prix du pétrole brut et des produits raffinés. En mars, l’Indice des prix des produits industriels (IPPI) a augmenté de 0,8 % et l’Indice des prix des matières brutes (IPMB), de 2,1 %. Les prix sur douze mois ont augmenté de 2,3 % pour l’IPPI et de 10,0 % pour l’IPMB. Le taux de chômage est resté ferme à 5,8 % en mars. Même si l’économie a perdu 40 000 emplois pendant le trimestre en raison d’un mois de janvier faible, la tendance à long terme de l’emploi reste positive.

Le secteur manufacturier du Royaume-Uni a été tendu en avril, car la demande robuste a été mise à l’épreuve par des délais de livraison plus longs et des coûts de production plus élevés. La confiance des consommateurs a continué de se rapprocher des sommets historiques en avril, après une hausse des pressions sur les prix et des coûts d’emploi pendant le premier trimestre, et une expansion des prix à la consommation en mars. La croissance économique préliminaire pour le premier trimestre s’élève à un taux annualisé de 2,3 %, ce qui est conforme au rythme généralement modéré de la période de trois mois terminée en mars, mais est tout de même plus faible que le taux d’expansion enregistré au quatrième trimestre.

La croissance du secteur manufacturier du Royaume-Uni a reculé plus que prévu en avril, enregistrant son plus faible taux depuis 2016. Les données du marché de l’emploi ont été mitigées; le taux de chômage des demandeurs d’emploi est resté ferme à 2,4 % en mars, malgré une légère augmentation du nombre de demandeurs; le taux de chômage de décembre à février a reculé à 4,2 % et la croissance des gains sur douze mois moyenne en février est restée stable à 2,8 %. Les données préliminaires de croissance économique ont indiqué une expansion anémique de 0,1 % au premier trimestre et de 1,2 % pour la période 12 mois terminée en mars.

L’expansion du secteur manufacturier de la zone euro a continué de s’affaiblir depuis son sommet de décembre, enregistrant des données tout de même solides en avril. Le sentiment économique s’est légèrement redressé en avril, après avoir reculé pendant les trois premiers mois de l’année, les sondages auprès des industries et des consommateurs enregistrant des améliorations. Le taux de chômage est resté stable à 8,5 % en mars, malgré un recul de plus de 80 000 Européens sans emploi et une chute de 0,2 % du chômage chez les jeunes. Selon les premières estimations, la croissance économique globale a atteint 0,4 % au premier trimestre et 2,5 % sur douze mois, ce qui est inférieur au trimestre précédent.

Répercussions sur les marchés (en dollars canadiens)

Les marchés de titres à revenu fixe canadiens ont été surtout négatifs, entraînés par les obligations gouvernementales, suivies des obligations à rendement réel et des titres de créance de sociétés. Les obligations hypothécaires résidentielles ont résisté à cette tendance et ont affiché des gains solides pour le mois. Les obligations à rendement élevé américaines ont été légèrement positives.

Les actions canadiennes ont enregistré des gains assez solides, avec en tête le secteur de l’énergie et les petites sociétés. Les secteurs défensifs (soins de santé, consommation courante et services publics) ont affiché de mauvais résultats. La performance des actions étrangères a été mitigée et a eu un impact négatif sur la vigueur du huard. Les actions américaines étaient légèrement en baisse, alors que les autres marchés étrangers développés étant en hausse, tandis que les marchés émergents ont affiché les pires pertes.

Données indicielles (avril 2018)

  • L’indice composé S&P/TSX a enregistré une hausse de 1,82 %.
  • L’indice obligataire universel Canada FTSE TMX a enregistré un rendement de -0,86 %.
  • L’indice S&P 500, qui mesure les actions américaines, a reculé de 0,18 %.
  • L’indice MSCI Monde tous pays (net), utilisé comme étalon pour évaluer le rendement des actions mondiales, a progressé de 0,38 %.
  • L’indice ICE BofA Merrill Lynch US High Yield Constrained, qui représente les marchés obligataires américains à rendement élevé, a produit 0,61 % (couvert contre le risque de change) et 0,10 % (non couvert).
  • L’indice de la volatilité de la bourse d’options de Chicago, une mesure de la volatilité implicite de l’indice S&P 500 aussi connue sous le nom d’« indice de la peur », a affiché une tendance à la baisse, passant de 19,97 à la fin de mars à 15,93 le dernier jour d’avril.
  • Les cours du pétrole brut WTI Cushing, un indicateur clé des fluctuations du marché pétrolier, sont passés de 64,94 $ US le baril à la fin de mars à 68,57 $US le dernier jour d’avril.
  • Le huard s’est raffermi contre les principales devises mondiales, terminant le mois à 1,28 $CA par $US. Le dollar américain a aussi.

 

 

 

 

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